La spasticité est un désordre moteur caractérisé par une augmentation du réflexe tonique dépendante de la vitesse d’étirement. Cette augmentation du tonus musculaire est associée à des réflexes ostéo-tendineux augmentés, provenant d’une hyperexcitabilité du réflexe et constituant une des composantes du syndrome du motoneurone supérieur.
PHYSIOPATHOLOGIE ET CAUSES PRINCIPALES DE LA SPASTICITÉ
La spasticité est l’une des caractéristiques du syndrome pyramidal
Le syndrome pyramidal est provoqué par l’endommagement d’une ou de plusieurs zone(s) du système nerveux central impliquée(s) dans le contrôle des mouvements volontaires. Le syndrome pyramidal peut être subdivisé en deux grands groupes de phénomènes - les phénomènes négatifs et les phénomènes positifs.
Les personnes atteintes de spasticité sont généralement orientées vers plusieurs environnements de santé, très différents en fonction de leurs visées thérapeutiques. Dans les unités de soins intensifs (neurovasculaires ou générales) et dans d’autres services hospitaliers, l’objectif principal est la survie du patient. Après cette phase aiguë, l’objectif passe à la rééducation et aux soins généraux du patient. Si le patient est envoyé dans un centre de soins de longue durée, il recevra en général des soins primaires uniquement.
Dans leur vie quotidienne, les personnes qui vivent avec la spasticité peuvent ressentir des symptômes physiques (par ex. douleur, contractures, escarres), une diminution de leurs capacités fonctionnelles, des problèmes de mobilité, d’hygiène et de soins, et une diminution de leur qualité de vie. Elles peuvent être aussi enclines à développer des affections secondaires telles que des infections et des troubles psychologiques, en particulier l’anxiété, la perte de l’estime de soi et la dépression.
APPROCHE MULTIMODALE DU TRAITEMENT DE LA SPASTICITÉ.
Le traitement des adultes atteints de spasticité doit être dispensé par une équipe multidisciplinaire adoptant une approche de partage des soins. Une variété d’options thérapeutiques est disponible et l’expérience clinique a démontré qu’une approche multimodale présente de nombreux avantages.
La spasticité est un désordre moteur caractérisé par une augmentation du réflexe tonique dépendante de la vitesse d’étirement. Cette augmentation du tonus musculaire est associée à des réflexes ostéo-tendineux augmentés, provenant d’une hyperexcitabilité du réflexe et constituant une des composantes du syndrome du motoneurone supérieur.
Globalement, on estime que la spasticité touche environ plus de 12 millions de personnes dans le monde.
Parmi les survivants à un accident vasculaire cérébral (AVC), 38 % sont atteints de spasticité dans l’année qui suit le premier AVC.
Environ 84 % des patients atteints de sclérose en plaques présentent une forme de spasticité et 34 % présentent une spasticité ayant un impact sur leur vie quotidienne.
À l’échelle mondiale, on estime que la paralysie cérébrale touche 2 à 3 enfants sur 1 000.
Parmi les patients atteints de lésions médullaires, 62 % sont recensés comme étant atteints de spasticité.
En l’absence de mouvement, lorsqu’un membre est au « repos », nos muscles ne sont pas pour autant totalement relâchés : une tension musculaire minimale et permanente subsiste. Cette tension, appelée tonus, nous permet de lutter contre la gravité et de maintenir une position fixe au repos.
Ce tonus est régulé entre autres par le réflexe d’étirement (ou appelé réflexes ostéo-tendineux), qui contracte un muscle en réponse à son étirement. Ce réflexe est celui que le médecin obtient en frappant avec son marteau votre genou : il étire brièvement le tendon; en réponse, le muscle se contracte. Ce réflexe est essentiel au maintien d’un tonus de posture : il nous permet de maintenir au repos les membres dans une position normale.
La spasticité se caractérise par des réflexes d’étirement ayant une contraction trop forte et trop longue (réflexes hyperactifs) et donc par une augmentation anormale du tonus musculaire (hypertonie musculaire). Ces phénomènes entraînent une résistance accrue à la mobilisation passive (par ex. lorsqu’on essaie de faire bouger les extrémités de la personne touchée). Lorsque la spasticité est sévère, le muscle est contracté en permanence. Le membre fléchi ne peut alors plus être déplié.
Référence
À découvrir :
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4 - Watkins CL, Leathley MJ, Gregson JM, Moore AP, Smith TL, Sharma AK_Prevalence of spasticity post stroke. Clin Rehabil_2002;16(5):515-22.
5 - Rizzo MA, Hadjimichael OC, Preiningerova J, Vollmer TL_Prevalence and treatment of spasticity reported by multiple sclerosis patients. Mult Scler_2004 Oct;10(5):589-95.
6 - Bhasin TK, Brocksen S, Avchen RN, Van Naarden Braun K. (2006). Prevalence of four developmental disabilities among children aged 8 years – Metropolitan Atlanta Developmental Disabilities Surveillance Program, 1996 and 2000. MMWR. Surveillance Summaries, 55(1), 1–9.
7 - Surveillance of Cerebral Palsy in Europe. (2002). Prevalence and characteristics of children with cerebral palsy in Europe. Developmental Medicine and Child Neurology, 44(9), 633–640.
8 - Anson CA, Shepherd C. Incidence of secondary complications in spinal cord injury. International Journal of Rehabilitation Research. 1996;19(1):55-66